Hâdith est un mot arabe qui signifie dire ou communication. Après la mort du prophète Muhammad ,PSL, lorsque les nouveaux musulmans étaient face à une situation de la vie de tous les jours, ils n’avaient pas de recours. Si la solution n’est pas dans le Coran, comment reconnaitre le droit chemin ? C’est pourquoi, ils prirent l’habitude de se tourner vers les compagnons du Prophète et de leur demander comment il aurait réagit face à telle ou telle situation.

On a donc désigné par hadiths les propos tenus par le prophète Muhammad. Par extension, on a appelé hadiths, toutes les paroles (aqwâl), actes (afâl) ou même les situations qui se sont déroulées devant les yeux de Muhammad et qu’il a tacitement approuvées (taqir).

Des interrogations aux compagnons

Depuis, chacun a commencé à interroger tous les compagnons du Prophète ou leurs descendants afin de recueillir quelques témoignages. Ce n’est que dès le III siècle de l’islam (le IX siècle de notre ère) que la nécessité s’est fait ressentir de constituer des recueils complets et valables de hadiths (, de nombreux faux s’étaient insérés dans l’ensemble des récits que l’on faisait sur le Prophète.) Il existe actuellement six grands recueils de hâdiths qui font autorité dans le monde musulman. Ces recueils éclairent donc les croyants sur les manières de pratiquer la religion, des problèmes de droits, de commerce ou des détails concernant la vie publique ou privée des individus. Les chiites pour leur part ont leurs propres recueils.

De nos jours, l’ensemble des hadiths composent ce que l’on appelle la Sunna (la tradition musulmane). Cette sunna est devenue la deuxième source textuelle de l’islam après le Coran.

En fonction du nombre de témoins, de la nature du hadith, de sa provenance (directement du Prophète ou de l’un de ses compagnons), il y’a plusieurs catégories de hadiths :

Ils seront reconnus sains (sahih), bons (hasan), faibles (dahif) ou malades (saqim).

Les six recueils « canoniques » sont : les deux sahi de Al-Bukhari (+878) et de Muslim (875), et les quatre sunan d’Abu Dawud (+889), d’at-Tirmidhi (+893), d’an-Nasaî (+916) et d’Ibn Maja (+887).

Le Coran n’est pas la seule source en Islam

« Nous vous avons envoyé un Prophète (…)

Il vous enseigne le Livre et la Sagesse… »

sourate 2-verset 151

c’est en invoquant ce verset que les partisans d’une tradition écrite ayant autorité sur le monde musulman se sont imposés face à ceux qui défendaient le Coran comme seule source de référence acceptable.